Au sommet de leur art !! Les Courses de l'UTMB : TDS 147km 9100m
Merci et bravo à nos guerriers qui nous font revivre leur exploit, bonne lecture :
« Décembre 2021, pour Fred et moi, c’était une évidence la TDS en 2022 après l’édition précédente écourtée,
Lundi 22 Aout 18h, nous voilà embarqués dans la navette de Chamonix, direction le Tunnel du Mont Blanc pour l’Italie à Courmayeur.
1 petite heure de trajet avant la grande attente : Ligne de départ au centre-ville de Courmayeur à Minuit.
Nous avions prévu un petit tapis de mousse chacun en guise de confort à même le sol pour patienter pendant 5 heures de temps dans le centre sportif.
(les moments de réflexions/doutes s’installent sur la capacité à finir les 147km 9100m en moins de 44 heures, est ce que l’entrainement depuis 8 mois était adapté ? les trails préparatoires suffisants ? l’état de fraicheur présent ? les petites blessures guéries ? l’équipement (5kgs dans le sac à dos à cause du matériel obligatoire comprenant 1,7l d’eau)? la gestion du manque de sommeil ? l’alimentation ? hydratation ? la météo ....
Bref… le temps s’écoule… inexorablement !!!
Première surprise en arrivant vers la ligne de départ à 23h15, pas de SAS prenant en compte l’index UTMB (niveau de performance individuel de chaque coureur) et déjà 1400 coureurs devant nous sur un total de 1774 (pas de bol !!!).
00h00 : Départ de la TDS sur la musique des pirates des caraïbes (un grand moment de frisson).
Premier objectif : col Checrouit au KM7 800m de D+ (barrière horaire 3h30 du matin), nous y passerons à 3h18 avec seulement 12 minutes de marge ?!? en position 1373 (beaucoup de perte de temps, des arrêts, des piétinements, trop de monde à l’allure trop faible devant nous). Un moment de stress !!!
Nous passerons de nuit l’Arête du Mont Favre 500m de D+ en position 1303 à 2400m d’altitude, le lac Combal en position 1249 et le col Chavannes 500m de D+ en position 1136 à 2600m d’altitude.
07h10 : Retour en France par le col du Petit St Bernard au km 36 en position 1075 (barrière horaire 8h30 du matin), nous récupérons 1h20 de marge sur la barrière horaire, OUF ! (Terminé les pertes de temps dues aux coureurs plus lents devant nous).
Direction Seez et Bourg St Maurice 15km de descente (1400m D-).
Petite anecdote au Km 40, une guêpe viendra me piquer dans le pli intérieur de mon genou G, AÏE… rougeur, brulure et gonflement (Fred se moquera de moi un bon moment !).
09h20 : après avoir traversés la rue piétonne de BSM en position 1032, nous arrivons au ravitaillement avec Armelle qui nous attendait (Toujours très agréable un visage familier).
09h45 : On repart du ravito en position 989 après avoir changé quelques vêtements, rangé la frontale et casquette sur la tête ça va chauffer, on refait le plein d’alimentation et surtout d’eau !!!
Le Premier des 3 blocs du parcours est fait en moins de 10h (l’objectif OK).
La chaleur arrive (29 degrés à l’ombre) direction le sommet de Passeur de Pralognan à 2567 m d’altitude (12 km à monter avec quasi 2 KV à encaisser), il nous faudra 4 heures sous une exposition plein SUD en passant par le fort de Platte en position 949 avec le fameux marchand ambulant de boissons à 5€ la canette de coca (quel voleur, il profite de l’absence de point d’eau), pour nous hors de question de laisser une pièce !!!
On préférera remplir nos gourdes un peu plus haut dans un abreuvoir de vaches à l’eau douteuse !!!
13h45 : nous arrivons au sommet du Passeur de Pralognan en position 914, nous commençons à descendre la partie technique (lieu de l’accident mortel d’un traileur de l’édition 2021, ce qui nous amènera à dépasser nos km de l’édition précédente).
14h45 : Cormet de Roselend en KM 67 en position 904, ravito …. On retrouve de l’eau, enfin !!!.
16h45 : nous arrivons à La Gittaz en position 846 en passant par le col de la Sauce (grand soleil, des paysages magnifiques, des lacs d’altitudes superbes, traversés des alpages aux milieux des vaches, la couleur verte de la nature est tout de même bien présente (plus qu’en Haute Saône) … l’approche du Beaufortain se fait sentir. Nous resterons sur les hauteurs de 2400m à 2200m jusque le Pas d’Outray au KM85 en position 792, les points de vue à 360 degrés sont immenses et incroyables. La fraicheur de fin de journée arrive assez vite à cette altitude, les organismes repassent en zones vertes (ça fait du bien).
19h45 : Nous attaquons la grande descente de 8Km avec 1500m de D- (Aïe, les cuisses), on essaye d’économiser la frontale, mais …l’obscurité dans les bois nous fait prendre des risques, obligé de s’arrêter pour sortir la frontale du sac (sage décision, notre petit jeu de celui qui économise sa frontale le plus longtemps possible commençait à être dangereux).
22h00 : arrivés à la base de vie de Beaufort au KM93 en position 777 avec des visages bien familiers à commencer par la voix de Joel qui hurle depuis le bas (Yoann, Fred, Yoann, Fred…), puis en visuel Dom, Nathan, Aurélie, Audrey, Armelle, Christelle, Alice et Alexis (Une belle motivation supplémentaire offert par notre fan club !)
Le deuxième des 3 blocs du parcours est fait en moins de 12h (l’objectif OK). Il restera le dernier bloc que l’on fera en 16h :
23h00 : Nous serons restés une petite heure à la base de vie, changement complet des habits, petit nettoyage aux lingettes de bébé, un petit coup de crème sur les zones de frottements ! et on refait le plein en alimentation et hydratation.
On repart de nuit avec les frontales sur la tête : 2 grosses montées nous attendent Hauteluce en position 615 (7km et 500m D+) et le col du Joly en position 598 par le Mont Vorés (15km et 900m D+)
Le sommeil arrive… on titube, on dort en marchant (sensation inconnue pour moi qui d’habitude supporte bien le manque de sommeil) on dormira 2 fois 15 minutes, une fois à un ravito sur un vrai lit de camp et une fois sur un télésiège de remontée de ski !!! (C’est mieux que par terre sur les cailloux). Les repères de nuits sont inexistants, on marchera des heures avec une sensation de tourner en rond, d’être dans le mauvais sens, de repasser aux mêmes endroits, de ne pas voir le bout du prochain ravito…. La deuxième nuit est toujours compliquée à gérer.
Petite anecdote : très drôle, Fred a fait ma journée, enfin ma nuit !!! un passage boueux, jonc, bouse de vache, ruisseau…. ‘’Fred me dit : Fait gaffe’’ la fin de phrase n’arrivera pas à mes oreilles que fred était au sol, bien sale.
05h30 : Sommet du Col du Joly au KM 112 : ravito, enfin !
Direction Notre dame de la Gorge au KM 121 (quasi 1 KV de D-) et Les Contamines Montjoie au KM 124 en position 601 au petit matin (plus besoin de Frontale)
7h50 : Encore des visages familiers qui font du bien, petite pause au ravito des Contamines (Fred et moi toujours plein d’entrain, avec ce petit jeu entre nous aux ravitos : à celui qui mange le plus et le plus varié possible, quand on a la chance de ne pas avoir de problèmes gastriques…. Ben on se jette sur les ravitos et on remplit nos sacs !!!!, on a dû couter cher à l’organisation)
9h30 : Sommet du chalet du Truc (4km et 550m de D+ sur un pas bien rapide dans une pente bien raide et droite, on n’est pas la pour amuser la galerie)
10h30 : Sommet du col du tricot en position 589 (4km et 650m de D+ sur un pas doublement plus rapide dans une pente raide en lacet, on a explosé notre PR sur ce segment)
11h45 : Bellevue au KM 135 (traversée de la voie ferrée qui monte au Nid d’Aigle, pour les alpinistes qui gravissent le Mont Blanc par le refuge du Gouter ; Je pourrais faire guide touristique !)
Descente de 5KM et 800 de D- sur les Houches pour rejoindre notre fan club (Armelle, Christelle, Alice et Alexis).
13h arrivée au Houches au KM 138 en position 602. Direction les 8 derniers KM et…. 140m de D+ : Bizarre Les Houches altitude 1010 et Chamonix 1035, il y a un détour AH AH !!! pour enfin L’arrivée à Chamonix.
Nous franchirons la ligne d’arrivée au KM 147 officiel et 157 sur ma SUUNTO ! pour un dénivelé total cohérent de 9100m !!! ensemble après 38h30 très très satisfait de cette TDS hyper exigeante, technique, sauvage (dur dur…) Je ferai (tout de même) l’effort de recourir le dernier kilomètre dans la rue piétonne de Chamonix pour franchir l’arche d’arrivée (les traumatismes dans les cuisses m’empêchant de recourir dans les portions descendantes).
Quelle aventure en duo d’une durée de 38h30, un binôme qui fonctionne en parfaite harmonie .
629 au scratch et 66 M3 Frederic MATOSEVIC
628 au scratch et 124 M2 Yoann LORRAIN
Sur un total de 1774 partants
39% d’abandons soit 702 coureurs. »
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