Ultra SDT. Samoëns. 13, 14 et 15 juin 2025 (2° partie)
Voici le topo du SDT 118 k 7900 m D+ réalisé par mes soins.
Pour l'occasion, l'inauguration de nos nouveaux maillots trail.
" Certainement le besoin d'une revanche sur le sort par rapport à 2024, ou pour rappel l'UTHG avait été stoppée du fait de conditions météos dantesques (pluies diluviennes), Rémi BOLMONT et moi ( Fred GRAND ) avons choisi le grand format SDT.
Arrivés à Samoëns le jeudi après midi, pour un départ de course le vendredi soir, nous voulions être tranquille et démarrer l'épreuve autant reposé que possible.
Mais les températures chaudes annoncées pour le weekend et effectivement constatées au plus fort de la journée de vendredi (proches des 35°C), l'organisation déclenchant de ce fait le kit grand chaud (lunettes et casquette saharienne obligatoire et partir des ravitos avec 2 litres d'eau minimum absolument), tout çà a commencé à nous mettre bien dans l'ambiance.
Outre le gros dénivelé et le peu d'entrainement en haute altitude en ce début de saison, nous allions de plus nous lancer dans cet ultra trail sans acclimatation préalable à la chaleur.
Le départ est donné le vendredi à 21h30, nous devons boucler l'affaire avant le dimanche 12h00. Les barrières horaires paraissent larges, mais nous supposons de ce fait que le parcours doit être une véritable "chantier". Jean Marie TALBI (qui nous accompagne pour ce gros weekend) et Zouher BEN EL KAMEL (qui va prendre le départ de sa course UTHG 92 k à 3h00 durant la nuit qui suit avec Fred MATOSEVIC et Yoann LORRAIN) sont présents pour nous encourager, c'est bien sympa. Jean Marie devrait d'ailleurs venir assurer notre assistance à mi course à la base de vie de Sixt Fer à Cheval au 63° km.
Le premier quart de course effectué de nuit se passe convenablement, mais çà démarre fort: Plus de 3000 mètres de D+ sur quasi 30 bornes. Les températures sont agréables sous les 20°C, nous sommes habillés comme en plein jour, sauf au 1° sommet à 2400 mètres d'altitude vers le col de Bostan passé au levé du jour, ou un coup de vent nous rafraichit et ou nous tombons sur un bouquetin. Le début de la descente nous fait passer sur plusieurs névés, les paysages sont magnifiques, c'est notre récompense, une des raisons pour laquelle nous sommes là.
Mais déjà dans cette montée surviennent les premiers signes négatifs d'ordre digestif, Rémi vers le 25° km (heureusement çà n'a pas duré), moi dès le 30° (difficulté à m'alimenter). Nous sommes pourtant partis prudemment, classés à ce niveau de course autours de la 200° place sur environ 250 partants.
Ben voilà, perso il va falloir s'accrocher, la journée chaude du samedi s'annonce fatidique, avancer tant bien que mal jusqu'en soirée ou les températures rebaisseront forcément, mais absolument se forcer à manger et à boire régulièrement, malgré les nausées, pour éviter la grosse hypoglycémie et la déshydratation.
Le 2° quart de course effectué le samedi matin pour rejoindre d'abord le ravito du Vallon au 51° km, puis la base de vie de Sixt Fer à Cheval (déjà 4200 m D+ D- au compteur), est plus contrasté. C'est au 3° ravito du refuge de Bostan au 39° km que Rémi et moi nous séparons, perso je décide de m'octroyer une trentaine de minutes pour essayer de dormir et tenter de faire passer les nausées, çà devrait finir par passer, çà se passe généralement ainsi.
Pour Rémi cette portion de course se passe correctement.
Pour moi la descente devient pénible, nous redescendons sous les 1000 m d'altitude, la chape de plomb due à la chaleur se fait de plus en plus ressentir. Jean Marie m'accompagne quelques kms, mais je suis mal en point, car malheureusement les nausées ne passent pas. J'arrive quand même à Sixt Fer à Cheval vers 13h30 (encore 2 heures d'avance sur la barrière horaire), mais complètement vidé.
Rémi parait en bon état physique et semble plutôt confiant pour la suite, il est reparti depuis un bon moment me dit Jean Marie bien présent et un peu soucieux de mon état.
Perso, sachant que le 3° quart du parcours qui se profile est le plus difficile (dixit Zouher), exposé en plein cagnard, il n'y a raisonnablement par d'autre option que de jeter l'éponge, ce que je décide de faire, soulagé.
Dans la foulée, j'entends les commissaires annoncer que les 2 ultras en cours (SDT et UTHG) sont stoppés, les coureurs doivent rester ou rejoindre le prochain col ou le prochain ravito, en marchant, en attente d'une décision officielle du PC course : soit poursuivre (peu probable), soit emprunter un parcours de replis, soit un arrêt définitif des épreuves. L'arrêt va finalement être décidé au bout d'une bonne 1/2 heure. Tous ceux qui se trouvent sur les cols ou ravitos en altitude doivent redescendre en marchant dans la vallée pour être rapatriés. Pas mal de concurrents sont mécontents et ne comprennent pas.
Côté résultats :
180 concurrents classés sur les 250 partants.
* Rémi BOLMONT arrêt au 70° km à Praz Commune en 17H50' classé 140° ( 16° M3H ). Dommage car aller au bout lui semblait possible !
* Fred GRAND abandon au 63° Km à Sixt Fer à Cheval en 15H59' finalement classé 170° ( 11° M4H ) par l'organisation. Pas de regrets, physiquement incapable d'aller plus loin !
Je me permets quelques remarques et commentaires, je comprendrais qu'ils puissent ne pas être partagés par tous.
J'ai senti un peu de flottement de la part de l'organisation, voir un peu de panique de la part de quelques bénévoles, durant quelques minutes.
Ils n'ont pas de bol les organisateurs du Trail du Haut Giffre : 1 mort + des blessés + des hypothermies = un arrêt des courses pour pluies diluviennes en 2024 / Des coups de chaud + des secours limités = arrêt des courses pour un épisode de T° caniculaires le jour de l'épreuve cette année !
Seulement 200 bénévoles prévus ou disponibles pour ce type d'évènement sur 3 jours, est ce bien raisonnable ?
J'ai croisé un bénévole bien sympa plusieurs fois, au départ, à mi course, et le dimanche pour récupérer nos récompenses, je l'ai remercié pour son dévouement. Quelle chance ont a de compter sur des gens comme lui pour pouvoir assouvir notre passion.
La moyenne d'âge des concurrents a baissé ces dernières années, çà courre de plus en plus vite. Les vétérans ne sont plus en majorité comme avant.
Quelques concurrents ne daignent même plus saluer ou s'enquérir de la santé d'autres athlètes un peu limite voir en détresse, ils font leur course. J'en ai fait l'expérience, çà m'agace !
La montagne haut dessus des prairies à vaches nous a rappelé que çà n'est pas un terrain de jeu comme les autres. Je ne suis pas convaincu que tous les concurrents en ait bien conscience.
Nous apprendrons le dimanche par des bénévoles, puis après dans les informations régionales, que plusieurs concurrents étaient en détresse et avaient des coups de chaud (kit grand chaud pas respecté par tous, c'est incroyable !)
Durant la même période, une partie des secours (dont l'hélico) était en fait mobilisée pour rechercher une personne (hors courses) disparue dans la rivière Giffre = 1 mort par noyade.
Il semblerait que le préfet ait bien contribué à ordonner l'arrêt des courses.
Le samedi soir s'est finalement terminé tranquillement dans le centre de Samoëns autours d'un petit repas. Zouher rêvait d'une glace, quelle bonne idée !
Merci à Jean Marie, Zouher et Rémi pour cette belle aventure. "
A bientôt pour d'autres aventures trail.
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